Re: [EGD-discu] Écriture inclusive

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Le 26 juin 2017 à 17:12, Valentin Melot <valentin@xxxxxxxxxxx> a écrit :
On 26.06.2017 17:04, Thomas Vergnaud wrote:
Les espérantistes chevronnés pourront me corriger si je fais erreur,
mais l'espéranto est très pratique pour exprimer les différences de
sexes :
- viroj = les hommes
- virinoj = les femmes (on notera quand même que le féminin est
marqué alors que le masculin ne l'est pas; la solution élégante
arrive plus bas)
- geviroj = les hommes et les femmes
- viriĉoj = les hommes (cette forme n'est pas reconnue
officiellement, mais elle permet d'avoir le même raisonnement que le
suffixe -in féminin; et pour les gens qui parlent ainsi, « viroj »
signifie « les gens (hommes ou femmes) »
Geviroj, ce serait plutôt quelque chose comme « un ensemble de paires constitués d’un homme et d’une femme ». Pour dire « les Hommes » ou « les hommes et les femmes », j’utiliserais spontanément « homoj », qui est parfaitement neutre. Quand j’entends « la homo », je ne sais par défaut pas s’il s’agit d’une personne de genre masculin ou féminin. Après, je ne suis pas encore bilingue en espéranto, loin de là…


Le préfixe « ge » n’impliquent pas l’existence d’une paire, seulement d’un pluriel. Par ex. « gefratoj » = des frères et des sœurs = une fratrie. « Geviroj » est parfaitement correct.

Les féministes espérantophones utilisent plutôt « viro / ino » (et cela tend à se généraliser †) voire « ino / malino » c’est-à-dire : un femme / le contraire d’une femme.

† Ce qui est plutôt cocasse car à la création de la langue, qualifier une femme de  « ino » aurait sans doute été vu comme insultant. Littéralement cela veut dire « une femelle ».

Mais l’espéranto est loin d’être neutre dans sa structure. Par exemple en espéranto académique « urbestro » = UN maire et « urbestrino »  = UNE maire
Certes en espéranto courant « urbestro » tend à désigner aussi bien un homme qu’une femme. Comme indiqué par Thomas il y a la proposition dite « iĉisme » pour introduire le suffixe « -iĉ » mais cela reste très minoritaire.

De même pour les pronoms, si le sexe d’une personne est inconnu, c’est le masculin qui l’emporte. Pour orienter l’espéranto vers plus de neutralité, certains ont proposé un pronom neutre (ri). Non seulement l’usage est toujours très minoritaire, mais il n’a surtout aucun chance d’être un jour validé par l’académie, car contrairement au iĉisme, cela contredit la Fundamento (les règles de base de l’espéranto).

LeBret


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