Bonjour et merci de vos questions,
Je ne vous ai pas dit tout le détail de ce que j’ai fait dans le temps écoulé depuis le 27 novembre, seulement donné des exemples pour éclairer un point : le processus est dynamique et ouvert. Sachez donc que j’ai fait en outre une synthèse interne de
la réunion, spécialement centrée sur les points concernant l’ergonomie, et que je l’ai communiquée à différentes personnes qui coordonnent à l’AFNOR la thématique Santé et sécurité au travail.
La Commission de normalisation (CN) Ergonomie a donc été tenue informée de l’existence du sujet, qui a retenu son intérêt a priori. Cette CN compte comme membres des ergonomes, des représentants des autorités publiques (INRS, DG Travail), des médecins
du travail et des grandes entreprises utilisatrices (c.à-d qui participent pour s’assurer de l’ergonomie des postes de travail de leurs employés). Tous ces acteurs sont sensibilisés à la démarche de normalisation et y sont engagés. Il est prévu qu’une présentation
leur soit faite lors de leur prochaine réunion plénière, au tout début de 2015. Ma collègue responsable de cette CN est depuis partie en déplacement à l’international mais dès son retour nous en saurons davantage sur les modalités et sur la date. Voyez que
l’information n’est pas complète, mais si cela peut vous rassurer sur la nature de notre démarche, je vous communique volontiers ces premiers éléments.
En ce qui concerne la durée d’élaboration de la norme, mon premier objectif est d’obtenir une bonne qualité de consensus autour d’un document qui ait un effet positif sur le marché, au service de ses acteurs (entreprises, autorités publiques, utilisateurs…).
Si cela doit prendre 3 ans, soit ! Toutefois les participants à la normalisation ont souvent une préférence pour des résultats plus rapides.
La durée de trois ans est particulièrement utile lorsqu’il s’agit de normes internationales ou européennes (90% de notre activité), car l’établissement de consensus prend davantage de temps (sans compter les délais de traduction). En réalité le temps moyen
d’élaboration d’une norme, même internationale ou européenne, est inférieur à cette durée-type. Autre exemple de cas où une longue durée est nécessaire : des normes impliquant la coordination de laboratoires d’essais en amont de la publication. Il peut encore
y avoir plein d’autres bonnes raisons.
Comme nous sommes en présence d’un document franco-français et que nous ne sommes pas sauf erreur en attente de calibrage d’appareils de mesure de pointe ou de résultats expérimentaux sur des technologies en développement, on peut effectivement envisager
d’aller plus vite, et planifier en conséquence. Un plan de travail un peu plus détaillé sera d’ailleurs proposé prochainement. S’il s’avère que nous avons besoin de davantage de temps, nous réviserons simplement nos attentes et notre planification.
Cordialement,
Philippe MAGNABOSCO
Secrétaire CN 31 « Saisie automatique des données »
CN 35 « Interfaces utilisateurs »
CN 46-2 « Codes pays »
CN X34B « Biocombustibles solides » (interim)
AFNOR Normalisation - DTEC
11 rue Francis de Pressensé
93571 La Plaine-Saint Denis
+33 (0)1 41 62 85 02
Envoyé : jeudi 11 décembre 2014 00:34
À : discussions@xxxxxxxxxxx
Objet : Re: [EGD-discu] Première version du CR de laréunion AFNOR du 27/11
Bonjour,
Le 2014-12-10 23:45, Olivier Guéry a écrit :
Pourquoi alors, lisant nos (ma) réactions immédiates concernant la « négligence » dont ergonomie (terme vaste, j’espère que nous nous comprenons) semble être l’objet pour le moment, n’avez-vous pas fait de même et immédiatement
contacté les personnes susceptibles de participer à l’établissement de la norme afin de ne pas oublier ces importantes questions d’ergonomie, de prévention et de santé ?
D’un sens, il l’a fait… Indice : quel est le seul organisme en France à s’intéresser à l’ergonomie de la disposition du clavier ? Indice : c’est une association dont le nom finit par « dis ».
Pourtant, plutôt qu’une démarche venant de nous, association, une prise de contact de votre part serait bien plus efficace.
Quand le ministère de la santé, l’INRS ou autres participeront (ou pour qu’ils voient l’intérêt de participer), il n’y aura que les membres de notre association pour les convaincre de l’impact de la disposition sur l’ergonomie,
l’AFNOR semblant être par principe dans un rôle d’animation plutôt que de proposition. Et ce sera autrement plus difficile que la simple question de les inviter…
Surtout que même pour la disposition Dvorak, il n’y a pas d’étude scientifique indépendante prouvant l’intérêt d’une disposition ergonomique.
Pour situer, pour l’Espéranto, il y en a, mais on attend toujours que nos dirigeants le soutiennent (ils se sont empressés d’enterrer le rapport Grin qu’ils ont eux-mêmes commandité parce que ses conclusions ne leur convenaient
pas)…
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Laurent