| Re: [EGD-discu] Première version du CR de la réunion AFNOR du 27/11 |
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Le 02/12/2014 19:23, Arathor a écrit :
Salut à tous,
Tout d’abord un grand merci à Jeff et LeBret d’avoir représenté Ergodis
pendant cette réunion. Merci également pour le compte-rendu.
Sur la réunion elle-même, si on lit entre les lignes, on a des
linguistes du ministère de la culture qui souhaitent qu’on puisse
écrire correctement le français.
C’est un objectif tout à fait louable.
Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions : pour arriver à ce but, ils
prévoient manifestement de normaliser un azerty étendu… avec une norme
qui figera l’ordre des touches. Avec tout ce qu’on sait aujourd’hui sur
l’ergonomie des claviers, ils s’apprêtent à normaliser l’azerty !
En terme d’ergonomie, c’est une catastrophe.
[snip le reste, je réponds globalement]
Je pense que tu t’enflammes un peu. En tout cas, à la lecture du CR, je
ne suis pas aussi catégorique que toi.
Effectivement, le ministère de la culture n’est pas préoccupé par
l’ergonomie. Effectivement, deux normes ne peuvent coexister pour la
même chose (pas forcément un mal, ça évite les aberrations du type ooxml
+ opendocument).
Et donc, effectivement, le risque est réel de se retrouver avec un
azerty vaguement modifié normalisé. Au final, ça ne changera pas grand
chose pour le bépo, ce sera surtout une belle occasion gâchée.
Pour ne pas en arriver là, deux approches :
- battre le pavé haut et fort, taper du poing, dans l’idée de ce que tu
proposes dans ton message
- discuter posément avec les gens impliqués, faire valoir ses arguments,
et surtout, une solution de compromis qui nous convienne.
De mon point de vue, il est beaucoup trop tôt pour pouvoir affirmer que
les gens en face ne sont pas de bonnes volonté et qu’ils sont venus
s’acheter une caution. Je trouve que l’argument ne tient pas : bépo (je
ne parle même pas d’ergodis) n’est pas assez connu du grand public pour
que ça puisse être crédible.
Donc, partant de là, je pense qu’il faut se fixer un but, compte tenu
des contraintes, qui sont qu’en face :
- l’ergonomie n’est pas une priorité
- l’azerty semble acquis et souffrira difficilement une remise en question
- certains dogmes (le € sur la touche « E », par exemple) aussi.
Je pense que ces objectifs pourraient être les suivants :
- aboutir à avoir plusieurs normes séparées concernant les claviers
* la première concernant les caractères qu’ils peuvent produire en
utilisant uniquement une touche ou un appui simultané sur un sélecteur
de niveau et une touche. Il pourrait être bon de rappeler à ce titre que
le fameux sélecteur « alt-gr » était, sur certains systèmes, obtenu par
un appui simultané de la touche ctrl et de la touche shift, et que le
fait que le niveau 4 (shift + alt-gr) ne soit accessible que par une
combinaison shift+alt-gr n’est pas nécessairement insurmontable pour cet
aspect de la norme.
* la deuxième concernant les caractères produits en fonction des
keycodes et des modificateurs utilisés
* la troisième, peut-être, décrivant l’implantation des touches de clavier
L’intérêt de cette séparation est de permettre une conformité «
partielle », en fait, la partie qui intéresse le plus le ministère de la
culture étant la première, ils ne devraient pas spécialement trouver à
redire à ce que certains ne suivent pas la deuxième et troisième partie.
L’argument de « laisser la place à l’innovation » me semble très
pertinent dans ce contexte, et la séparation en trois normes permettrait
de s’assurer que l’innovation n’aille pas à l’encontre de ce que veut le
ministère : qu’on puisse écrire le français correctement avec un clavier.
Mes deux centimes…
Julien
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