Re: [EGD-discu] Écriture inclusive

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Le 25/06/2017 à 19:37, Robert Leleu a écrit :
> Je la 25/06/2017 19:28, Mélanie (ariasuni) skribis :
>> Le 25/06/2017 à 19:18, Robert Leleu a écrit :
>>> Je la 25/06/2017 19:05, Valentin Melot skribis :
>>>> Le 25/06/2017 à 18:20, Mélanie (ariasuni) a écrit :
>>>>> Je sais bien qu’elle fait autorité, mais l’Académie Française est un
>>>>> juste un poids. La vision prescriptiviste de celle-ci est à l’opposé du
>>>>> fonctionnement et de l’évolution des langues (la présence d’une académie
>>>>> normative est d’ailleurs assez rare, nous sommes une exception).
>>>> Je sais qu’on frise le hors-sujet, mais petite question quand même : le
>>>> fait de vouloir féminiser la langue à marche forcée en violation du
>>>> principe d’économie (qui dit que les ·e· ne vont pas apparaître tout
>>>> seuls à la fin des mots si on ne les force pas, entre autres parce qu’on
>>>> ne les prononce pas à l’oral), n’est-ce pas également du prescriptivisme ?
>>>>
>>> effectivement la féminisation des professions n'a d'intérêt que si elle
>>> est audible.....or les "e muet" de fin de mots sont en voie de
>>> mutisation totale....
>> Ça ne concerne pas que des e muets, je pense à la résurrection
>> d’autrice, les mots comme chercheur → chercheuse ou l’utilisation de
>> «la» devant les noms de professions épicènes (identiques au masculin et
>> au féminin) à l’écrit comme «ministre».
>>
> autrice et chercheuse sont sans ambiguïté, et cantonnent auteur et
> chercheur au masculin. Mais alors il nous manque un neutre car dans de
> nombreux cas le sexe du (de la) professionnel(le) ne présente aucun intérêt.

En vérité il manque des équivalents neutre pour des tonnes de mots, mais
en gros c’est surtout de dire: un mot masculin qui n’a pas d’équivalent
féminin n’en devient pas pour autant neutre. Il est très difficile, pour
ne pas dire quasi-impossible, de «créer du neutre» en français
(simplement car ça changerait trop de la langue de base), à part avec
des astuces typographiques.

J’en profite pour glisser que j’ai déjà vu quelques mots sympathiques
comme adelphe, tiré du grec, pour dire «frère ou sœur» (comme «sibling»
en anglais ou «Geschwister» en allemand), d’où on peut tirer adelphité
(plutôt que fraternité) par exemple. Mais de même, introduire de
nouvelles racines reste une opération compliquée.

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