Re: [LA-discussions] Exemple de logiciel libre payant ?

["Gerard Blanchet" <g.blanchet@xxxxxxxxx>]

On Fri, 12 Jun 2009 19:01:18 +0200, Daniel Cartron wrote
> Le vendredi 12 juin 2009, Gerard Blanchet a écrit :
> > En effet il faut que quelqu'un paye le développement et la maintenance
> > de ce logiciel ne serait-ce qu'en valorisant le bénévolat : il a un coût.
> 
> Si je développe un logiciel tout seul dans mon coin, sans être subventionné 
> par un sponsor, simplement pour le plaisir, ton argument tient-il encore, et 
> comment ? Quand je fais ça, je pense simplement à rendre à la communauté ce 
> qu'elle m'a donné. Je ne pense pas un seul instant au coût du bénévolat (ce 
> qui pour moi est une aberration, soit dit au passage).
Le bénévolat comme tout travail humain a une "valeur" (le mot coût n'était peut-être pas
le mieux choisi) qu'on en fasse don ou qu'on le vende.
Il faudrait qu'on puisse arriver, dans le cas de la production d'un logiciel, et même
dans la production de tout produit intellectuel ou immatériel, à pouvoir calculer la
"valeur ajoutée" par toute intervention humaine pour sa création ou son amélioration.
Un bien matériel (voiture par exemple) nécessite en plus de la recherche et du
développement, des matières premières transformées. Les propriétaires des usines
automobiles font payer dans le prix de leurs voitures leur RD mais aussi le coût de ces
matières premières transformées ainsi qu'un profit bien sûr. Et lorsque leur modèle de
voiture est payée parce qu'ils ont vendu mettons 10000 voitures ils peuvent légitimement
dire que la 10001 leur coûte car il y a encore de la tôle, du pneu ..etc
à mettre pour la construire et ils continuent à la vendre le même prix que les 10000
premières car ils sont dans une logique "propriétaire" (ou encore capitaliste) qui ne va
pas quand même pas donner à prix coûtant cette 10001e voiture.
Les producteurs de logiciels propriétaires sont dans cette logique aussi mais différence
de taille le 10001e logiciel sorti des usines de Richmond ne coûte PLUS RIEN
en coût marginal.
C'est pourquoi le producteur de logiciel libre qui est dans une logique de partage, de
biens communs (donc de communisme) donne ce 10001e logiciel puisqu'il ne lui coûte plus
rien.
Au delà des services associés au logiciel libre, et qu'on admet être payants, l'économie
du logiciel libre, selon moi, devrait faire apparaitre d'une manière ou d'autre la
valeur réelle du bien produit.

Mais il faudrait peut-être qu'un économiste (ce que je ne suis pas) se mêle du débat.

Cordialement.

Gérard   
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> Cordialement, Daniel Cartron
> « En essayant continuellement on finit par réussir. Donc : plus ça rate plus 
> on a de chances que ça marche. »
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