On 08/04/2019 09:57, Jeff Bigot wrote:
J'avais tenté d'amorcer le sujet au sein de mon
administration. Outre le fait que le sujet ne tombe
pas clairement dans les responsabilité d'un bureau
particulier, et donc ne peut pas être pris en
compte, les réponses ont été :
- pas de remontées de problèmes, donc pas de besoin ;
- le temps de formation doit être consacré à de vrais
sujets ;
- à deux doigts ça marche aussi très bien ;
- tout le monde sais déjà utiliser un clavier ;
- c'est une affaire individuelle, celui qui en a besoin se
formera sur internet à la maison ;
- et d'autres très bons arguments que j'ai oublié.
Heureusement depuis le 23 octobre (2018), il existe une étude propre
à clouer le bec aux obscurantistes de tous bords.
Elle a paru au
Journal of Computer Assisted Learning, et elle
est en accès libre, sous licence CC-BY qui plus est.
On peut donc la traduire ou résumer et la poster sur le wiki.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/jcal.12323
Elle a été faite sur des élèves de l’école élémentaire, et prouve
que les élèves sachant taper au toucher produisent de meilleurs
contenus.
Or il est dit que cela était déjà connu ! La qualité de la
production, la charge mentale réduite, tout ça.
Et que les études sur les effets de l’apprentissage de la
dactylographie sont rares…
Cette étude y ajoute que la maîtrise de la frappe à 10 doigts a les
effets suivants :
- L’orthographe est plus correcte ;
- La qualité du récit en écriture libre est meilleure.
Les conséquences pour les praticiens, donc pour l’Éducation
nationale :
- L’apprentissage de la frappe au toucher est important pour la
qualité du texte produit par les élèves ;
- C’est faisable en 15 × 1½ heures + 20 min d’entraînement
quotidien.
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Il n’en devient que plus clair que les administrations privées et
publiques rechignent devant cet investissement constant dans la
(future ou présente) main d’œuvre, au point que certaines semblent
préférer payer une équipe qui prend ses libertés avec la déontologie
dans une université constamment en quête de financements (Aalto
possède une holding et accepte les dons).
Pourvu que le résultat vienne épaissir l’écran de fumée, et refaire
les stocks de poudre à jeter aux yeux des parents d’élèves et des
salarié·e·s.
Marcel
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