Re: SaaSS [Was: Re: Pour une V2 modulaire [Was: Re: [EGD-discu] Une disposition simple ?]] |
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- To: discussions@xxxxxxxxxxx
- Subject: Re: SaaSS [Was: Re: Pour une V2 modulaire [Was: Re: [EGD-discu] Une disposition simple ?]]
- From: "Garreau\, Alexandre" <galex-713@xxxxxxxxxxxx>
- Date: Wed, 03 Apr 2019 15:30:52 +0200
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Le 03/04/2019 à 13h41, Julien Blanc a écrit :
Le mardi 02 avril 2019 à 20:59 +0200, Garreau, Alexandre a écrit
:
Le 02/04/2019 à 19h11, Nicolas Chartier a écrit :
> https://fr.wikipedia.org/wiki/GNU_Affero_General_Public_License
> ?
Ça ne suffit pas. Cette licence serve à ce que le logiciel
reste libre pour la personne qui l’exécute côté serveur, afin
de préserver la liberté des adminsys (mais donc, si on parle
bien de SaaSS, pas des utilisateurs finaux)
L’Affero impose que le code source soit disponible pour
l’utilisateur final (c’est même sa raison d’être). Si tu as une
source qui dit le contraire, je veux bien. En attendant, cette
page fait un résumé :
https://www.gnu.org/licenses/why-affero-gpl.fr.html
Ça me laisse penser que tu n’as pas lu la page que j’ai mise en
lien :
https://www.gnu.org/philosophy/who-does-that-server-really-serve.html
Je n’ai pas dit « c’est faux », j’ai dit « ça ne suffit pas ». Ça
rend le logiciel libre pour qqun qui s’autohébergerait oui. Et
théoriquement ça permet de le faire. Mais tant que tu ne le fais
pas, ça reste pire que du logiciel privateur.
Notamment, si le code source doit être disponible légalement,
premièrement : ya aucun moyen de vérifier ça, même en envoyant des
huissiers ouvrir un système inconnu pour le vérifier ya moyen
d’obfusquer le tout (ou de mentir et montrer une version
différente) ; c’est bien différent avec un binaire privateur
archivé au comportement répétitif, détermineste, et donc
prédictible. Deuxièmement : il ne suffit pas de « voir » le code
source (ce qui se rapproche plus d’une compréhension d’ailleurs
trop large d’« open source ») mais aussi de pouvoir le modifier :
or quand nous sommes deux à utiliser le même service, on ne peut
faire un service différent, on ne peut le modifier pour se faire
chacun sa version. Ça a un impact sur l’autre. C’est presque une
fonctionnalité, un « bien » (immatériel…), « rival » en quelque
sorte, si on passe d’un point de vue économicopolitique.
Troisièmement : faut pouvoir utiliser le logiciel comme on veut.
Ici le logiciel est sur la machine de quelqu’un d’autre ; donc
pour revenir sur la rivalité : lui aussi doit (et davantage
d’ailleurs, c’est la sienne ! toi tu en as déjà une) pouvoir
utiliser sa machine comme il veut. Quitte à éteindre le logiciel
à certaines heures. À en interdire l’utilisation pour des choses
illégales (pour ne pas être impliqué : il ne devrait en effet pas
avoir à l’être), quand *toi* tu devrais pouvoir légalement prendre
la responsabilité de faire ce que tu veux. etc. On est loin d’un
cas de logiciel libre, dès lors que tu n’utilises plus ta machine
pour ton informatique.
La notion de saass (et donc, les problèmes inhérents) est très
discutable dès lors que tu as la possibilité de t’autohéberger
(suffit de prendre l’exemple d’un nextcloud ou d’un cozycloud).
Discutable ? Non. Concrètement, non. Le code source tu peux pas
être certain. Les données ne sont pas chez toi. Tu ne *décides
pas* de ce dernier d’ailleurs (notamment les mises-à-jours et
autres patchs). Tu ne peux le modifier comme tu veux. C’est
*pas* libre. C’est même pire.
Et c’est comme dire que le logiciel privateur n’est pas un
problème parce que des « alternatives » libres existent. C’est
faux. Si on ne les utilise pas, si on utilise du logiciel
privateur, le problème est là, c’est tout.
Et puis on garde le problème du minitel : tu te prends un terminal
con, et un serveur intelligent. Architecture assez faillible,
potentiellement lourde, et pas du tout dans la tradition des
microordinateurs personnels classiques. À une époque, une fois
ton logiciel installé, t’avais pas besoin d’avoir internet pour
utiliser ton ordinateur. De nos jours, à force d’« applications »
(qui ne sont que des clients légers pour des sites web refaits
mais aux technos non-standards) et de « réseautage », c’est plus
le cas. C’est une perte de liberté dans l’informatique.
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