Re: [HackerSpace] Réunion avec CG63

[Michael Witrant <michael@xxxxxxxxxxxxxxx>]

Le 06/03/2013 09:14, Jean David Olekhnovitch a écrit :

Je peux me tromper et c'est peut être caricatural, mais il me semble qu'on a trois façons de voir le projet qui se sont présentées au fil du temps :

- le point de vue exposé ici par Florentin, qui est très soucieux d'être indépendant du politique et qui met le frein sur tout risque de récupération

- le point de vue exposé par Gérard, qui positionne Linux Arveprne comme un acteur qui se doit d'être militant et "lobbying" de la cause du libre auprès des institutions

- un autre point de vue (qui n'est pas loin d'être le mien, j'avoue), qui est peut être plus cynique ou naïf vis à vis des institutions : "prenons les sous là où y'en a dès lors qu'on peut monter nos projets" sans y accoler de position politique particulière, libriste ou autre

Il se trouve que lors du précédent rendez vous avec le CG, moi et Gérard étions vos représentants. Mais il m'apparait important qu'on fasse un peu le clair et que ce débat aie lieu pour qu'on sache plus explicitement, et après une décision commune, quel discours tenir auprès des interlocuteurs extérieurs, quels qu'ils soient.

J'aimerai beaucoup que le projet soit totalement indépendant des politiques, mais malheureusement ça limite énormément ce qu'on peut faire.

Il me semble qu'il y a deux voies possibles tout de suite :
Soit on est totalement indépendants et libres, et on a peu de moyens donc peu de machines et beaucoup de bricolage. La pérennité ne dépend que de nous et des moyens qu'on lui consacre.

Soit on profite de l'intérêt actuel des politiques pour financer un FabLab. Il aura beaucoup plus de moyens, donc de machines, voire du personnel pour former et accueillir le public, un beau local, etc. On n'aura pas notre mot à dire partout donc il y a un risque d'aboutir à quelque chose qui ne nous convienne pas et ils voudront sans doute l'utiliser politiquement. Mais on a aussi la chance de pouvoir être présent à la création, et donc de les orienter vers quelque chose de bien. En gros on les aide à monter un service public de FabLab, dont on profitera.

J'ai une attirance pour les 2 en fait. Et j'ai l'impression qu'il faut faire les deux.

Une voie intermédiaire serait d'essayer de profiter de l'engouement des politiques pour financer quelque chose d'indépendant et autonome. Mais je ne sais pas si c'est faisable. On peut quand même essayer de tendre vers ça, mais je crois qu'il ne faut pas bloquer là dessus. Si le projet se monte, c'est très bien même s'il n'est pas parfait. Ça permettra au moins de tester le concept. Et s'il disparaît un jour ou qu'il ne nous convient pas, on pourra toujours explorer d'autres voies.

Donc moi je proposerai de faire les 2 :
On continue notre Hackerspace dans notre coin. On s'installe éventuellement ailleurs. On continue de fonctionner avec ce que les participants apportent, à moins qu'on décide de mettre un peu de moyens pour acquérir quelques outils voire quelques machines. On avance doucement et indépendamment.

Et en parallèle on aide le CG à monter un FabLab dans lequel on pourra aller quand on aura besoin de machines. Et on essaie autant que possible d'en faire quelque chose de bien et de pérenne.

Tout ce qu'on prépare (présenter l'idée, imaginer des ateliers, chiffrer, organiser, etc.) pourra de toute façon servir aux deux.


Sur le fait de promouvoir le libre auprès des politiques c'est tout à fait dans le rôle de Linux Arverne et si le Conseil général est en attente sur ce sujet il faut foncer. Mais ça me parait assez indépendant du projet FabLab, pour lequel on dirait que l'adhésion est déjà là, et dont le périmètre est bien plus restreint. Leur faire financer un FabLab ou les faire soutenir le libre me semble être deux choses très différentes, même s'il y a bien sûr plein de connexions.