De toutes façons la réforme précise que l’accent ne disparaît pas si cela permet de distinguer des homophones.
On continuera à écrire « être 
sûr de soi » et « être 
sur son 31 »
Quand
 à « corriger » la langue, il faut tout de même rappeler que dans les 
premières éditions du dictionnaire de l’académie française, le français 
était quasiment phonétique. Ce n’est qu’avec la 3ème édition (de 
mémoire), que les académiciens ont décidé de « relatiniser » la langue en 
changeant l’orthographe de 40% des mots (!). C’est ainsi que le « tã » 
et devenu le « temps » pour le rapprocher de « tempus » en latin. Sauf 
qu’en latin toute les lettres sont sonores.  La raison de ce changement ?
 Elle est écrite noir sur blanc dans la préface : aider à « distinguer 
les gens nés [la noblesse et le clergé] du simple [les bourgeois] et des
 femmes » ! Autrement dit faire de l’orthographe un outils de 
discrimination social, ce qu’elle est toujours.
Les éditions 
suivantes n’ont fait qu’aggraver les choses, d’autant que chaque époque 
avait sa vision de la langue et que les changements étaient rarement 
complets et cohérents.
Par exemple au début XIXème on écrivait encore
 « un enfan » (sant T) et « des enfants ». Un incohérence due à un oubli dans 
les éditions précédentes.
Pour corriger cela les académiciens ont 
décidé (ce n’est pas le constat de l’usage, mais bien une décision d’autorité) que 
désormais on écrirait « un enfant » pour le rapprochait de « infantile »
 mais l’éloignant de ce fait du « infans » latin.
L’orthographe 
d’une langue n’est pas qu’anecdotique, elle a un coût monétaire et 
sociale. Le classement PISA est claire : aux premières places on trouve la 
Finlande et la Corée du Sud, 2 pays dont l’écriture est phonétique.
Ce
 n’est certes pas un critère nécessaire et suffisant. Mais 
l’enseignement de ces langues prend malgré tout moins de temps et 
d’argent. Et moins de temps cela veut dire en avoir plus pour apprendre 
autre chose.
Pour finir sur un ton plus léger ce (long) hors sujet, quelques citations (ma marotte) :
« Orthographe :  Y croire comme aux mathématiques. N'est pas nécessaire quand on a du style. »
« L'orthographe est le cricket des Français. 
Le cricket et l'orthographe ont en commun d'être incompréhensibles aux étrangers, sans parler des indigènes. »
Alain Schifres,
« Maison de correction recherche fautes d'orthographe »
Pierre Dac
JCG