[EGD-discu] Première version du CR de la réunion AFNOR du 27/11 |
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Bonjour Vous trouverez ci-dessous la première version du CR de la réunion qui s’est tenue à l’AFNOR le 27 novembre. En fonction des questions qui ne vont pas manquer d’être posées, on pourra préciser certains points. Il serait souhaitable d’avoir un retour de M. Magnabosco avant de placer ce CR sur la page « normalisation » du wiki (pas toujours facile d’être fidèle, surtout quand le sujet est très technique). Par rapport à cette première étape, il va falloir que l’association se positionne par rapport à la suite du projet. Le bépo a de nombreux atouts reconnus, mais il faudra nécessairement composer avec le poids de l’histoire. Jusqu’à quel point peut-on/veut-on influer la norme (caractères sur la ligne des chiffres, comportement global), quelle «aide» souhaite-t-on apporter (algorithmes, corpus, tests) et quelle place peut avoir le bépo dans la norme ? Cordialement Jeff et LeBret Réunion le 27/11 à l’Afnor 14h30-18h30 Intervenants M. Magnabosco avait contacté une trentaine d’intervenants potentiels. Au final étaient présents : - 3 représentants de la délégation générale à la langue française et aux langues de France dont le chef de la mission des langues et du numérique et un linguiste - l’nstitut national des langues et civilisations orientales (INALCO) ; - le dernier correcteur de l’imprimerie nationale ; - deux représentants d'Ergodis. Se sont désistés au dernier moment Cherry France (dommage !) et un revendeur danois du typematrix. D’autres sont peut-être intéressés pour la suite si des marchés s’ouvrent : MS, logitech. L’éducation nationale n’est pas associée, la saisie sur clavier ne fait pas partie de ses objectifs. L’académie française s’intéresse au français (dictionnaire) mais pas à la façon de le saisir. Contexte Le ministère de la culture souhaite donner aux francophones la possibilité d’avoir des outils de saisie permettant d'écrire correctement le français. Cette norme doit également pouvoir prendre en compte les langues régionales ainsi que les différentes langues européennes. L’objectif de cette réunion était de lancer une dynamique pour mettre en place une démarche normative dont le contour reste à définir. En amont de la réunion M. Magnabosco a fait des recherches sur les prescriptions existantes dans le domaine de la langue française. Au final : - il n’y a pas de censeur (de juge de la langue) ; - pas de règles impératives concernant la typographie (il n’y a plus d’autorité derrière le fascicule de l’imprimerie nationale !) ; - un seul texte légal sur la liste des caractères autorisé dans les noms de personnes et de lieux (ministère de la justice) ; - aucune autorité concernant la dactylographie. Le représentant de l’imprimerie nationale confirme que les règles typographiques sont fonction de l’imprimeur et des caractères qu’il a sa disposition. Par ailleurs, pour les couvertures, l’aspect esthétique est plus important que le strict respect des règles. La délégation est en train de définir un document de recommandations sur les caractères à couvrir et les règles de typographies essentielles. Ce document sera complété par la définition de priorités sur l’accessibilité des caractères. Il devrait être prêt pour la mi-janvier.
En attendant la publication de ce document, et par rapport à son expérience de l’azerty, la délégation a cité pour l’exemple, et par ordre de priorité, les éléments suivants comme devant pouvoir être pris en compte rapidement :
Exemples d'expériences À titre d’exemple, M. Magnabosco a indiqué que l’orthographe est maintenant reconnu comme une compétence professionnelle à l’AFNOR, mais que le clavier azerty actuel ne permettait pas d’atteindre cette objectif. Jeff a fait part de son expérience professionnelle :
=> intérêt d’une démarche normative qui permettra de faire exister les questions d’ergonomie (cette norme pourrait alors servir d'appui pour une démarche en CHSCT). LeBret a fait une présentation bépo s’appuyant sur le support joint ainsi que sur les plaquettes ergodis. Nous avons ressenti un fort intérêt des participants, en particulier concernant la démarche de conception et la couverture des différentes langues. Alors que le temps de parole initial était de 15 minutes, la présentation et les questions ont finalement duré près de 40 minutes. Il y a eu quelques échanges pointus entre LeBret et le représentant de l'INALCO sur les caractères particuliers à certaines langues. Le représentant de l’INALCO a remarqué quelques manques, certains nous étaient connus (langues sames) d’autres pas (la langue rromani : en plus c’est sa spécialité). Le fait que le bépo soit conforme avec les objectifs prioritaires de la délégation a bien été noté. La question du nombre d’utilisateurs a été soulevée. Nous n’avons pas pu donner de chiffre précis mis à part le nombre de comptes sur le site, tout en notant que ce chiffe est probablement bien en dessous du nombre réel d’utilisateurs. L’INALCO a présenté une disposition issue du travail de professionnels, s’appuyant sur l’azerty, et permettant de couvrir l’ensemble des langues européennes (EuroLati / EuroUniv). Il s’agirait d’une disposition ergonomique, intuitive et facile à mémoriser. Cependant, la licence étant propriétaire, peu de détails ont été donnés et il est difficile de se faire une idée de ce clavier. Il a toutefois un peu plus de caractères latins que Bépo, mais à priori pas de caractères grecs, et moins de caractères scientifiques. Le représentant de l’INALCO se souvenait que les premières versions du bépo nécessitaient un clavier spécial et était satisfait de voir que ça avait évolué. Notre démenti sur l’origine du bépo n’ont pas permis d’entamé sa conviction, il est toutefois clair pour lui que ce n’est de toute façon pas le cas actuellement. Les normes préexistantes Il est préférable qu'un travail normatif s'appuie sur des normes préexistantes. M. Magnabosco en a présenté rapidement 3. 1) L'ISO/IEC 9995 de 1994 révisé en 22009 (parties 1 à 8) et partie 10 publiée en 2013. Cette norme identifie en particulier les différentes zones du clavier (alphanumérique, fonctions, numérique) et un mode d'identification du positionnement des différentes touches physiques. 2) La recommandation européenne CWA16108 s’appuie sur une base réglementaire et légale claire (différents traités européens). Elle est du même rédacteur que l'ISO/IEC 9995. Elle définit des notions de niveau et de groupe pour définir le comportement des touches avec les différentes modificatrices. On accède à un niveau différent grâce à un modificateur (Maj et Alt-Gr). Les modificateurs ne se combinent pas ; le but est de garantir que tout caractère est accessible soit directement, soit par l’appui de 2 touches simultanées. (Ce qui revient à admettre que les utilisateurs tapent à 2 doigts !). Le Algr-Maj utilisé par le bépo n’est pas pris en compte par cette norme. Toutefois la norme définit aussi la notion de groupe (comme sur le clavier canadien ou le clavier allemand normalisé) qui permet d’aller au delà des 3 caractères par groupe. À confirmer avec une lecture attentive de la norme mais ça fonctionnerait comme un modificateur pour lequel la frappe des touches est successive au lieu d’être simultané. Nous avons mentionné que cette solution ralentissait la vitesse de frappe. De plus sur le clavier canadien la touche Controle de droite a été transformé en touche d’accès à ce second groupe. Là encore nous avons signalé que cela nuisait à l’ergonomie du clavier. 3) La norme allemande DIN 2137-1&2 de 2012 est définit principalement pour l'allemand (QWERTZ) mais «couvre toutes les langues d’Europe». C'est une norme très contraignante qui fixe précisément la position de l'ensemble des caractères utiles au moyen de niveaux et de groupes. Contrairement au clavier canadien, le clavier allemand n’a semble-t-il pas sacrifié de touche (en tout cas pas la touche de contrôle droit) sans que nous parvenions à comprendre comment on accède à ce fameux 2ème groupe. Démarches possibles Ces références et exemples posés, la démarche de normalisation a été présentée. Il existe plusieurs types de documents diffusés par l’AFNOR, par ordre d'importance : 1) au plus haut niveau, la norme française (NF), diffusée après enquête publique (mais reste d’application volontaire) ; 2) la norme expérimentale, à vocation à passer NF après environ 1 an de retour d’expérience ; 3) les fascicules, documentations, référentiels de bonnes pratique et accords. La délégation a clairement indiqué que son objectif est l'adoption d'une norme. La norme est un outil permettant de ressembler les différents intérêts concernant une question, et en particulier l’intérêt économique. Il faut trouver un optimum entre les possibilités techniques et les ouvertures sur le marché. Il s’agit plus d’une incitation que d’une contrainte. L’application d’une norme n’est pas obligatoire, sauf si elle est imposée (par la loi par exemple, ou un marché). Dans une norme, il y a une partie normative (mots clés : il faut, convient…), des parties informatives (exemples, notes) et ce qui est hors de la norme. En france, contrairement à d'autres pays, deux normes ne peuvent pas se contredire. Ainsi, si une norme définit la disposition "AZERTY", il ne sera pas possible de définir une norme pour le "bépo". La question centrale d'une norme est la notion de conformité et la définition de critères de conformité. L’objectif est de pouvoir dire si un produit est conforme ou pas (évaluation tierce possible). Pour la conformité on peut viser trois niveaux
D'autres pistes peuvent être explorées comme l'ergonomie, les signes et couleur des gravures, la marge d’innovation (l’unicité ne laisse pas beaucoup de possibilités). Le bépo n'aura aucune difficulté pour la conformité avec la partie disponibilité, on doit également pouvoir s’entendre sur l’accessibilité. Par contre le problème viendrait de l’unicité. La préexistence de l’azerty et la difficulté de tout révolutionner posera des difficultés. L’objectif du ministère est clairement de s’orienter vers une norme garantissant l’unicité de l’expérience. Au détriment, ils en sont bien conscient, de l'innovation ou des claviers sur écrans. M. Magnabosco indique que la norme pourrait identifier des dispositions alternatives de type Dvorak, bépo par exemple, qui ne seraient conformes qu’aux aspects « disponibilité » et « accessibilité ». C'est un espace de liberté qui peut nous être donné. De plus, un chapitrage adapté de la norme pourrait également faciliter ce type d'initiative. En effet, une norme peut être découpé en plusieurs parties. L’Allemagne a fait le choix d’avoir 3 parties : DIN 2137-T1, DIN 2137-T2 et DIN 2137-T3. Chaque partie ajoute de nouveaux caractères, en fixe son niveau, son groupe et sa position sur le clavier. La France pourrait faire un découpage différent (attention, ici tout est au conditionnel). Par exemple une NF XXXX-1 pourrait préciser la liste de tous les caractères indispensables, une NF XXXX-2 pourrait indiquer les caractères souhaitables et enfin une NF XXXX-3 fixerait précisément la position de chaque caractère sur le clavier. Les points suivants ont également été rapidement évoqués :
La suite Afin que le travail commence, il est nécessaire qu'une commission de normalisation fixe les participants du groupe de travail. Elle doit se réunir le 8 décembre. Une fois l'objectif fixé par la délégation il s'agira de définir le plan de la norme, par chapitres ou d’un seul bloc. Les différents intervenants présents se sont montrés intéressés pour participer à la rédaction de la norme. Il ne faut pas hésiter à proposer à d'autres entreprise de se joindre au projet. Il faut juste savoir que la participation est gratuite pour les associations mais payante pour les entreprises. C’est le ministère de la culture qui a payé le ticket d’entrée. Quand le projet sera rédigé (le document du ministère sur les caractères devant être accessibles sera une entrée de référence), il y aura une enquête publique. L’AFNOR recherche des relais de communication, le site Bépo pourrait ainsi participer. (d'autres propositions ?) Le délais moyen avant publication d’un tel document est de 18 mois.
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