Re: [EGD-discu] Utilisateurs BEPO chez EDF ? |
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Bonjour,
tout récent utilisateur du bépo (c'est encore un peu galère !), je me
permet de mettre mon grain de sel dans la conversation.
En tant qu'économiste, j'ai tendance à penser que les arguments audibles
par une organisation devraient mettre l'accent sur deux points. C'est
une réponse un peu rapide qui nécéssiterait d'être approfondie.
D'abord, il faut bien avoir à l'esprit que l'objectif d'une entreprise
est la production de biens et services marchands destinés à être vendus
sur le marché dans le but de réaliser des bénéfices. Tout discours qui
ne procède pas du «jeu de langage» propre à cet objectif est par
construction institutionnelle inaudible. Pour tenter d'être au moins un
peu entendu, il me semble donc que les choses devraient être présentées
de manière telle qu'elles s'intègrent rationnellement dans la stratégie
globale de l'organisation.
Le point fondamental - et à première vue problématique - est la
productivité du travail. C'est un un point problématique car le
changement d'un standard de disposition clavier, même de manière
graduelle, représente a priori une source temporaire de chute de la
productivité. L'accent
devrait donc être mis sur la productivité à long terme, en insistant
particulièrement sur les «coûts cachés» générés par l'utilisation
prolongé des claviers : les TMS, source d'arrêts de travail, de stress,
etc. La documentation concernant le coût social de ses pathologies
croissante doit être disponible quelque part. C'est d'ailleurs, je crois, un aspect
qui est mis en avant par l'association.
Une entité lucrative fera un arbitrage coûts (de formation et liés à la
chute de productivité)/bénéfice du changement. Les coûts apparaissent
clairement aux décideurs. Les sources de bénéfice, moins nettement.
C'est donc sur cet aspect qu'il faudrait mettre le paquet.
Les entreprises sont de plus en plus sensible à cette problématique,
tant pour des raisons financières que pour des raisons de responsabilité
sociale des entreprises (RSE).
Le second point problématique réside dans la notion de standard et dans
la manière dont ils s'établissent. Par «effet de club». Un standard est
censé permettre un gain de temps par compatibilité et adaptabilité.
C'est en adoptant une alternative de manière isolée que l'on participe à
sa standardisation par diffusion. Démontrer qu'un changement de clavier
n'influence pas l'efficacité d'autres standards internes peut être
rassurant.
Benoît, avoir une collègue intéréssée est déja un grand pas. Vous avez
transmis l'information à qui [v/p]eut l'entendre. Savoir qu'une
alternative existe, qu'on la saisisse ou non, est la source même de la
liberté. Si elle se décide, vous serez maintenant deux dans le même
service à exercer votre liberté indépendamment des choix préscrits par
les habitudes organisationnelles : c'est la clé du changement. Continuez
à informer sans prosélytisme, à montrer sans inciter. Ne pliez pas face
aux discours hostiles, mais n'insistez pas non plus.
Être réfractaire à la technologie, à savoir le discours sur la technique
, est une chose - je partage cette méfiance, tout linuxien que je suis
-, être hostile au changement technique en est une autre (qui plus est
chez le fournisseur historique d'énergie…).
Rappeler qu'un ordinateur est une machine comme une autre et qu'en cela elle peut être
améliorer est peut-être audible ?
Qu'est-ce qu'on en pense niveau RH ? Niveau service informatique ?
(Probablement les deux services les plus concernés). Qui a le pouvoir de
changer les choses à se sujet de manière plus globale dans cette organisation ? Ce serait certes
plus facile dans une entreprise de taille plus petite !
Désolé d'être un peu long et imprécis, mais voilà mes quelques
remarques.
Bon courage, et au passage, j'adresse un grand merci aux personnes qui
contribuent à diffuser ce standard qui n'en est pas encore un.
On Tuesday 12 Aug 2014 à 09:40:51 (+0200), Adrien CLERC wrote:
> Le 12/08/2014 07:31, Benoît Ansieau a écrit :
>
> Je fait une opération locale d'évangélisation dans le milieux de
> l'entreprise, et même si une collègue semble être partante pour devenir
> utilisatrice, il me faudrait quelques billes pour défendre le sujet auprès
> de ma hiérarchie, dont au moins un réfractaire à la technologie.
>
>
> La technologie ? Le bépo a peu de choses à voir avec la technologie, si ce
> n'est que c'est un outil. Pour se lancer dans les analogies plus ou moins
> justifiées, on peut dire que c'est comme utiliser un vélo avec pédalier en lieu
> et place d'une draisienne. Une draisienne, ça avance, mais ça fait mal, et
> c'est vraiment beaucoup moins efficace qu'un vélo.
>
> Désolé, j'ai pas mieux de bon matin :)
>
> Adrien
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OLCZAK Antoine
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