Bonjour à tous,
J'étais présent à cette réunion (du moins à la première partie), en voici un petit résumé très partial, je laisserai le soin à Alex, Michael, François, et les autres, de le compléter :
- François a commencé par parler de la démo de son RepRap à l'Apima, qui était le point de départ de cette réunion.
- la réunion était plutôt une vision croisée de plein d'initiatives déjà existantes :
. l'Apima, atelier de réparation de voitures existant depuis plus de 20 ans, et donc forcément modèle à méditer
. Les ateliers de Lucien, qui sont en train de se créer, autour de l'idée d'un local (déjà trouvé) rassemblant tout un tas de métiers différents, beaucoup autour de la notion de récupération et de recyclage
. Les petits débrouillards, qui animent (entre autre) un "hackerspace junior", des ateliers pour ado autour de l'électronique et de l'informatique libre
. les SEL, qui proposent un modèle d'entraide avec un système très au point de monnaie d'échange interne (style "je vend 1h de jardinage et j'achète 1h de débug de mon ordinateur")
. et les animateurs principaux de la réunion, qui ont en projet une "structure" informelle qui a déjà un nom : "Savoir ou laisser faire", avec dans l'idée de rassembler des compétences et outils pour aider à la réparation d'objets du quotidien et lutter contre l'obsolescence programmée.
Et j'en oublie sans doute (on a évoqué des ateliers et compétences qui allaient dans tous les sens, depuis de la couture jusqu'à un forgeron ou la réappropriation de savoir de base style "ré-apprendre à faire un feu")
Bref, comme vous vous en doutez, avec plein de gens passionnés autour de la table, c'est parti dans tous les sens. Ca a tourné autour de plusieurs points d'entrée possible :
- les compétences ? (très diverses, comme vous l'imaginez)
- un local à trouver ? (sachant que les ateliers de Lucien en ont déjà un très grand)
- une structure qui pilote ça ? (avec une forte envie d'indépendance, de ne pas être dépendant de subventions, etc..)
Je ne sais pas si les discussions ont abouti à du concret car je suis parti avant la fin. Mais ce n'était pas facile de créer du neuf sans avoir le sentiment de réinventer la roue.
Mon avis sur le sujet :
- un fablab pourrait dans l'absolu être un "socle d'amorçage" de ce genre d'initiative, puisque il y a une vraie impulsion nouvelle avec l'arrivée des imprimantes 3D et autres RepRap...
- ...mais clairement, dans ce genre de réunion joyeuse et passionnée, on se rend compte que les envies vont très très au delà de nos petits délires de technophiles.
Du coup, j'aurais tendance à dire qu'il faut construire un hackerspace/fablab/... sans trop chercher à y impliquer systématiquement tout le monde, mais de concevoir la structure de manière suffisamment ouverte pour que "les autres" voient cet atelier comme facilement accessible, et l'intègrent à leur "palette d'outils", au même titre qu'un autre local qui hébergerait une forge, ou un pool de machines à coudres.
Si synergie concrète à court terme il peut y avoir, c'est à mon avis avec l'atelier des petits débrouillards, qui ont une possibilité de local (vers la fontaine pétrifiante, dans le quartier St Alyre), et une culture très "voisine"
Enfin, la pertinence d'un financement externe est une vraie question : le feedback des gens présents était "méfiance, dépendance aux fonds publics signifie souvent mort de la structure au prochain changement de couleur politique", et, d'un autre côté, c'est vraiment le bon timing pour lever des fonds sur la thématique "fablab".
Voilà, si d'autres veulent compléter/amender mon compte rendu, welcome !
--jdo